L’Enquête 2024 de Mercer sur le Coût de la Vie
Cinq villes canadiennes classées parmi les plus coûteuses au monde pour les employés en poste à l’étranger, selon le Classement des villes en fonction du coût de la vie pour 2024 de Mercer.
Toronto (Canada), le 17 juin 2024 — Mercer, une société de Marsh McLennan (symbole MMC à la Bourse de New York) et un chef de file mondial dans la transformation du monde du travail, la redéfinition des perspectives de retraite et de placement et l’optimisation de la santé et du mieux-être de tous, a publié aujourd’hui son Classement des villes en fonction du coût de la vie pour 2024. Pour la troisième année consécutive, Toronto est la ville la plus coûteuse au Canada pour les employés en poste à l’étranger. Le classement fournit des données afin d’aider les multinationales à élaborer leurs stratégies de rémunération pour leurs employés en poste à l’étranger.
Parmi les 226 villes réparties sur cinq continents qui ont été évaluées, les villes canadiennes se classent parmi les plus abordables du classement pour l’Amérique du Nord. Toronto s’est classée au 92e rang mondial et est la seule ville canadienne dont l’abordabilité s’est améliorée, alors qu’elle était au 90e rang en 2023. Vancouver demeure la deuxième ville la plus coûteuse du Canada, grimpant de 15 places par rapport à l’année dernière, passant du 116e au 101e rang mondial. Montréal a également franchi 17 places dans le classement, passant du 135e au 118e rang, tandis qu’Ottawa a monté de 11 places, passant du 137e au 126e rang. La dernière ville canadienne de la liste, Calgary, a grimpé de quatre places, atteignant le 141e rang, par rapport au 145e rang au classement l’année dernière.
« Malgré les perturbations économiques, nous avons vu, en 2024, l’économie canadienne faire preuve de résilience et dépasser les attentes, a déclaré Vince Cordova, responsable des services-conseils en mobilité pour l’Amérique du Nord chez Mercer. Bien que les inquiétudes concernant le coût de la vie demeurent, le marché du travail continue de faire preuve de solidité et le Canada demeure une destination attrayante pour les travailleurs qui viennent de l’étranger. Nous observons des signes de stabilité et l’inflation diminue progressivement, mais les entreprises doivent demeurer vigilantes et concevoir des stratégies de rémunération efficaces pour leurs mains-d’œuvre réparties à l’échelle mondiale. En outre, les employeurs devraient être ouverts à l’idée de partager des renseignements sur le coût de la vie et le salaire net avec leurs futurs employés afin qu’ils puissent mieux comprendre les incidences financières de leur installation au Canada et prendre en toute connaissance de cause la décision d’y venir ou non. »
La hausse des coûts de logement dans de nombreuses villes du monde entier a fait de la mobilité des talents un défi pour les employeurs. L’inflation volatile érode également le pouvoir d’achat des employés en poste à l’étranger en plus de peser sur leurs programmes de rémunération.
« Les défis liés au coût de la vie ont eu une incidence importante sur les multinationales et leurs employés, a déclaré Yvonne Traber, responsable de la mobilité à l’échelle mondiale chez Mercer. Les organisations doivent se tenir au fait des tendances en matière de coût de la vie et de taux d’inflation et demander l’avis de leurs employés sur ces questions afin de gérer efficacement leurs répercussions. »
Ces facteurs peuvent rendre difficile pour les employeurs d’attirer et de retenir les meilleurs talents en plus d’accroître les dépenses liées à la rémunération et aux avantages sociaux, de nuire à la mobilité de la main-d’œuvre et d’augmenter les coûts d’exploitation.
« En raison du coût élevé de la vie, les employés en poste à l’étranger pourraient devoir adapter leur mode de vie et réduire leurs dépenses discrétionnaires et pourraient même peiner à satisfaire leurs besoins fondamentaux, poursuit Mme Traber. En réponse à ces enjeux, les employeurs peuvent proposer des programmes de rémunération comprenant des indemnités de logement ou des subventions, ou fournir des services de soutien. Ils peuvent également explorer d’autres stratégies de recrutement de talents. »
Dans le monde
Les deux villes où le coût de la vie s’avère le plus élevé se trouvent en Asie, où Hong Kong conserve la première place dans le classement de cette année, suivie de Singapour, principalement en raison du coût élevé du logement locatif. Ces centres économiques importants attirent également un grand nombre d’expatriés, ce qui augmente d’autant plus le coût des biens.
Trois villes suisses, Zurich, Genève et Bâle, complètent le palmarès des cinq villes les plus coûteuses.
Cinq villes européennes figurent dans les 10 premiers rangs au classement des villes les plus coûteuses au monde, dont quatre villes suisses et Londres, qui a monté de neuf places pour se hisser au huitième rang. Bien que le coût de la vie en Europe varie d’une ville à l’autre, la Banque centrale européenne prévoit que le taux d’inflation annuel dans la zone euro continuera à baisser, ce qui signifie que les coûts pourraient se stabiliser à mesure que les économies européennes se remettront des récents revers.
Aux États-Unis, le coût de la vie demeure un enjeu important en 2024, puisque toutes les villes américaines figurant dans le classement se classent dans les 100 premiers rangs, tandis que sept villes se sont hissées parmi les 20 villes les plus coûteuses. En comparaison, les villes canadiennes se trouvent plutôt dans le bas du classement parmi les villes nord-américaines. Le coût de la vie dans les villes mexicaines a considérablement augmenté par rapport à l’année précédente en raison de l’appréciation du peso en 2023. Mexico se classe au 33e rang (79e en 2023), et Monterrey a pris le 115e rang (155e l’année dernière).
Montevideo (42), la capitale de l’Uruguay, est le lieu de travail le plus coûteux pour les travailleurs en poste à l’étranger affectés en Amérique du Sud. Plusieurs villes de la région ont connu des changements significatifs par rapport à 2023 en raison des fluctuations des taux de change et du coût du logement locatif : Santiago, au Chili, a descendu de 73 places pour atteindre le 160e rang du classement, tandis que Bogotá, en Colombie, a fait un bond de 40 pour se hisser au 174e rang.
Dans la région du Pacifique, la hausse de l’inflation devrait peser sur les employés en poste à l’étranger cette année. En effet, Sydney (58), en Australie, est la ville la plus coûteuse de la région du Pacifique, devançant Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, qui a grimpé de 10 places pour atteindre le 60e rang du classement mondial.
Les villes africaines les plus coûteuses du classement mondial sont Bangui (14), en République centrafricaine, Djibouti (18), la capitale du pays du même nom et N’Djamena (21), au Tchad. En particulier, Lagos, au Nigéria, a fait une chute de 178 places pour se classer au 225e rang, ce qui représente la variation la plus importante à l’échelle mondiale par rapport à 2023. Ce changement s’explique en grande partie par les fluctuations monétaires, notamment la dépréciation répétée du naira.
Classée au 15e rang, Dubaï, aux Émirats arabes unis, est la ville la plus coûteuse du Moyen-Orient, tandis que Mumbai, au 136e rang, est la ville la plus coûteuse de l’Inde.
Pour consulter la liste complète du Classement des villes en fonction du coût de la vie pour 2024, cliquez ici.