L’IA est essentielle à l’augmentation de la productivité, selon les cadres supérieurs canadiens. Or, la main-d’œuvre n’est pas prête à se transformer, selon l’Enquête de Mercer sur les tendances mondiales en talents de 2024. 

MONTRÉAL, 6 mars 2024 – Mercer, une société de Marsh McLennan (NYSE : MMC), a publié aujourd’hui les résultats de son Enquête sur les tendances mondiales en talents de 2024. S’appuyant sur les réponses de plus de 12 000 cadres supérieurs, responsables des ressources humaines, employés et investisseurs du monde entier – y compris du Canada –, cette enquête révèle les mesures prises par les employeurs pour prospérer dans cette nouvelle ère.

« Les résultats de cette année mettent bien en évidence les changements les plus stupéfiants jamais observés dans le monde du travail, a déclaré Pat Tomlinson, président de Mercer. Ils soulignent également une divergence notable entre la perspective des cadres et celle des RH sur ce qui fera évoluer leur entreprise en 2024, ainsi qu’un retard dans la perception des employés de l’incidence des technologies. Alors que nous entrons dans une ère de collaboration humain-machine, les organisations doivent placer les personnes au cœur de la transformation ».

L’intelligence artificielle (IA) générative est essentielle à l’augmentation de la productivité

La croissance rapide des capacités d’IA générative a suscité des espoirs de gains de productivité de la main-d’œuvre, 36 % des cadres canadiens (par rapport à 40 % mondialement) prévoyant que l’IA permettra des gains de plus de 30 %. Pourtant, trois sur cinq (61 %) croient que la technologie progresse plus rapidement que les entreprises arrivent à perfectionner leurs travailleurs, et seulement un sur trois (33 %) croit qu’il peut répondre à la demande de cette année avec son modèle actuel de gestion des talents.

« L’augmentation de la productivité grâce à l’IA est prioritaire pour les dirigeants, mais la réponse ne réside pas uniquement dans la technologie. L’amélioration de la productivité de la main-d’œuvre doit reposer sur une conception du travail intentionnelle et centrée sur l’humain, a affirmé Kate Bravery, responsable des Solutions-conseils et des tendances mondiales en talents de Mercer et auteure de cette enquête. Les entreprises de premier ordre reconnaissent que l’IA n’est qu’une partie de l’équation. Elles adoptent une vision globale pour remédier aux pertes de productivité et améliorer la souplesse grâce à de nouveaux modèles de collaboration humain-machine. »

Il est donc difficile de trouver une voie durable pour l’avenir du travail. À l’échelle mondiale, trois dirigeants sur quatre (74 %) s’inquiètent de la capacité de leurs talents à s’adapter et moins d’un tiers des professionnels en RH (28 %) sont convaincus de pouvoir faire de la collaboration humain-machine une réussite. La clé d’une plus grande souplesse réside dans l’adoption de modèles de talents axés sur les compétences, ce qu’ont déjà fait les entreprises à forte croissance.

« L’avenir du travail dépendra en grande partie de la souplesse et de la confiance, au fur et à mesure que de nouvelles technologies seront adoptées. Il est essentiel que les modèles et les programmes de gestion des talents soient conçus en tenant compte d’une culture axée sur le numérique », a déclaré Jonathan Brunelle, conseiller principal, responsable du domaine Carrière pour le Québec. L’IA peut libérer le potentiel des employés, mais il faut demeurer transparent quant aux changements qu’elle peut apporter et aux occasions qu’elle peut susciter. Au Canada, comme partout dans le monde, il y a un réel besoin d’aborder la question de l’acquisition et du renouvellement des compétences et de concevoir des méthodes de travail numériques axées sur l’IA. Être proactif dans cet espace sera la clé pour améliorer la productivité et s’assurer que votre entreprise est adaptée à l’avenir. »

La confiance des employés a reculé sur tous les plans

En 2023, la confiance envers les employeurs a chuté par rapport à son niveau record de 2022 – un signal d’alarme, puisque la confiance a une grande incidence sur l’énergie, le sentiment d’épanouissement et l’intention de rester des employés. Les employés qui ont confiance que leur employeur agit dans leur intérêt et celui de la société dans son ensemble sont deux fois plus susceptibles de se dire épanouis, avec un fort sentiment d’utilité, d’appartenance et de valorisation.

À l’échelle mondiale, près de la moitié des employés affirment vouloir travailler pour une organisation dont ils peuvent être fiers, et certaines entreprises réagissent en priorisant les efforts de durabilité et les cadres de « bonnes pratiques professionnelles ». Étant donné que l’équité salariale (34 %) et les occasions de perfectionnement (28 %) sont les principaux moteurs de l’intention des travailleurs de rester cette année, les employeurs sont incités à progresser plus rapidement en matière d’équité salariale, de transparence et d’accès équitable aux perspectives de carrière au cours de la prochaine année.

Les employés affirment clairement qu’un sentiment d’appartenance les aide à s’épanouir. Toutefois, seulement 42 % des responsables des RH canadiens déclarent que les femmes et les minorités sont bien représentées au sein de l’équipe dirigeante de leur organisation et seulement 14 % disent que les récents efforts en matière de diversité, d’équité et d’inclusion ont permis de mieux retenir les groupes clés de la diversité. En outre, trois employés canadiens sur quatre (76 %) ont été témoins de discrimination selon l’âge. Ces défis s’ajoutant à la pénurie de compétences, il est nécessaire d’accorder une plus grande attention à l’inclusion et de répondre aux besoins des employés afin de les aider à s’épanouir.

La résilience sera essentielle dans les années à venir

À l’échelle mondiale, les récents investissements dans l’assainissement du risque ont porté leurs fruits, puisque 64 % des dirigeants révèlent que leur entreprise peut faire face à des imprévus, contre 40 % il y a deux ans. Les préoccupations à court terme, telles que l’inflation, influencent fortement les plans triennaux des dirigeants, de sorte que les risques à plus long terme, tels que les cyberrisques et les risques climatiques, ne reçoivent peut-être pas l’attention nécessaire. Les grands enjeux qui façonnent les plans triennaux des dirigeants canadiens sont l’accélération numérique, la hausse des modèles de travail souples et des modèles de main-d’œuvre distribuée, l’inflation, ainsi que les conditions météorologiques extrêmes et les catastrophes naturelles.

À l’échelle mondiale, une plus grande résilience personnelle est tout aussi vitale que la résilience de l’entreprise, quatre employés sur cinq (82 %) craignant d’être victimes d’un épuisement professionnel cette année. Pour atténuer ce risque, il est essentiel de réorganiser le travail pour favoriser le bien-être des employés, comme l’ont déjà fait 51 % des entreprises à forte croissance (dont le chiffre d’affaires augmentera de 10 % ou plus en 2023), contre seulement 39 % de leurs homologues à plus faible croissance.

L’expérience des employés demeure une priorité

Plus de la moitié des cadres canadiens (57 %) craignent que leur entreprise n’en fasse pas assez pour inciter les travailleurs à adopter les nouvelles technologies, et 55 % des responsables des ressources humaines canadiens (contre 67 % à l’échelle mondiale) se disent préoccupés par le fait qu’ils ont mis en œuvre de nouvelles solutions technologiques sans modifier la façon de travailler. À l’échelle mondiale, l’expérience des employés est la principale priorité des RH cette année; une attention méritée, car les employés épanouis sont 2,6 fois plus susceptibles d’affirmer que leur employeur conçoit des expériences de travail qui leur permettent de donner le meilleur d’eux-mêmes.

Les RH jouent un rôle essentiel dans l’amélioration du travail pour tous, mais il est de plus en plus impératif qu’elles travaillent de concert avec les responsables des risques et du numérique pour introduire les changements nécessaires au rythme approprié. Pour répondre aux attentes des organisations et des employés, 96 % des entreprises dans le monde prévoient une refonte fonctionnelle des RH cette année, avec pour objectif de surmonter les vases clos et de mettre en place des méthodes de travail numériques.

Les investisseurs apprécient l’engagement de la main-d’œuvre

Pour la première fois cette année, Mercer a recueilli les opinions de gestionnaires d’actifs sur l’incidence de la stratégie des talents d’une entreprise sur leurs décisions d’investissement. À l’échelle mondiale, près de neuf personnes sur dix (89 %) considèrent que l’engagement du personnel est un facteur clé de la performance de l’entreprise, et 84 % estiment qu’une approche de type « exploitation jusqu’à l’épuisement » est préjudiciable à la valeur de l’entreprise. Les investisseurs affirment également que favoriser un climat de confiance et d’équité est le facteur le plus important pour créer une valeur réelle et durable au cours des cinq prochaines années.

Cliquez ici pour en savoir plus et télécharger l’Enquête de cette année.

À propos de l’Enquête 2024 de Mercer sur les tendances mondiales en talents

Pour une neuvième année, l’Enquête de Mercer sur les tendances mondiales en talents présente les observations de plus de 12 200 cadres dirigeants, responsables des ressources humaines, employés et investisseurs dans 17 zones géographiques et 16 secteurs d’activité, et met en évidence les mesures prises aujourd’hui par les grandes organisations pour assurer la pérennité de leur personnel. Les organisations les plus avancées dans cette voie progressent à grands pas sur quatre plans. 1) Elles reconnaissent que la productivité axée sur l’être humain exige de prêter attention à l’évolution du travail ainsi qu’aux compétences et aux motivations de ceux qui l’effectuent. 2) Elles savent que le véritable dialogue sur le travail repose sur la confiance, renforcée par la transparence et des pratiques de travail équitables. 3) Comme les risques sont plus liés et moins prévisibles, elles reconnaissent qu’un nouveau niveau de sensibilisation aux risques et d’atténuation de ceux-ci est essentiel pour constituer une main-d’œuvre préparée et résiliente. 4) Elles reconnaissent qu’à mesure que le travail deviendra plus complexe, il sera essentiel d’alléger, de fidéliser et d’inspirer la main-d’œuvre en vue d’un avenir marqué par le numérique.  

À propos de Mercer

Mercer, une société de Marsh McLennan (NYSE : MMC), est un chef de file mondial qui aide ses clients à atteindre leurs objectifs d’investissement, à façonner l’avenir du travail et à améliorer la santé et la retraite de leurs employés. Marsh McLennan est un chef de file mondial en services professionnels dans les domaines du risque, de la stratégie et du capital humain, et conseille des clients dans 130 pays dans quatre entreprises : MarshGuy CarpenterMercer et Oliver Wyman. Avec des revenus annuels de 23 milliards de dollars et plus de 85 000 collègues, Marsh McLennan aide à bâtir la confiance pour prospérer grâce au pouvoir de la perspective. Pour en savoir plus, visitez mercer.com ou suivez nous sur LinkedIn et X.

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