Gérer les régimes d’avantages sociaux quand l’inflation est en hausse 

22 novembre 2022

De nombreuses organisations structurent maintenant leurs stratégies d’avantages sociaux pour 2023, une composante fondamentale de la façon dont elles gèrent les risques liés aux personnes.

L’incertitude a été le sujet prédominant pour les spécialistes des avantages sociaux au cours des dernières années. Cependant, très peu de gestionnaires d’avantages sociaux ont dû faire face aux niveaux élevés d’inflation que nous connaissons en 2022, ni à la menace imminente d’une récession inflationniste potentielle.

En raison de ces défis économiques, les employés font face à de nombreuses nouvelles difficultés. En réponse, les employeurs tentent de prendre de l’avance sur ce que signifie l’inflation significative pour la conception et le financement de leurs régimes d’avantages sociaux et de bien-être des employés.

Les préoccupations de l’industrie sont élevées, comme le montre le fait que les risques liés à la gouvernance et aux finances sont bien en évidence dans notrerecherche sur le risque lié au personnel 2022. Trois de ces risques se trouvaient dans les dix premiers des 25 risques examinés. Il s’agissait des riques de l’administration et des responsabilités fiduciaires; de l’augmentation des coûts en santé, protection et bien-être; et des prises de décision en matière d’avantages sociaux et de politiques).

Les régimes de retraite sont une priorité immédiate. Les répondants de régimes et les bénéficiaires sont préoccupés par l’érosion de leur pouvoir d’achat et par la fiabilité des hypothèses antérieures concernant le financement et les flux de revenus.[1] Les préoccupations sont également élevées en ce qui concerne les prestations de protection contre les risques (comme l’assurance vie et l’assurance invalidité collectives), qui sont influencées par les revenus de placement. Il est clair que la situation économique actuelle pourrait entraîner des changements de prix, et ceux qui participent à la tarification de l’assurance vie, de l’assurance invalidité et de l’assurance médicale pourraient déjà voir des signes précoces de renforcement du marché de l’assurance.

À la lumière de ces développements, une question clé doit être posée sur les prestations médicales et assurées : L’environnement inflationniste actuel les touchera-t-il de manière significative?

Bien que les coûts de l’employeur pour la couverture médicale des employés soient affectés par l’inflation (en hausse des coûts unitaires pour les services et les fournitures médicaux), d’autres facteurs doivent également être pris en compte pour l’établissement du budget et des taux. Ceux-ci comprennent :

  • Altération des combinaisons de traitements (p. ex., passage à des traitements plus coûteux)
  • Changements dans les habitudes d’utilisation (p. ex., personnes n’ayant pas accès aux services en raison des restrictions liées à la COVID-19)
  • Hausse des taux d’intérêt (qui augmente généralement le rendement des investissements des assureurs et leur permet de compenser certaines des réclamations plus élevées dont ils sont responsables)
  • Changements de réglementation

La vérité est que les assureurs, les conseillers et les promoteurs de régimes sont confrontés à de nombreuses questions difficiles lorsqu’ils essaient d’anticiper les réclamations de 2023 : Les soins préventifs qui ont été reportés pendant la pandémie se traduiront-ils par des diagnostics plus avancés? Les augmentations de rémunération pour les travailleurs de la santé épuisés entraîneront-elles des coûts plus élevés pour les patients et les payeurs? La demande de nouveaux schémas thérapeutiques augmentera-t-elle davantage les demandes ou rendra-t-elle la prise en charge des affections plus efficace?

Un signe encourageant est que, partout dans le monde, l’inflation des coûts médicaux n’est pas aussi prononcée que l’inflation observée dans les prix de l’énergie et des aliments :

  • Au Canada, les prix des soins de santé et des soins personnels ont augmenté de 0,3 % de juin à juillet de cette année, tandis que l’indice total des prix à la consommation a augmenté de 0,4 % au cours de cette période.[2]
  • AuRoyaume-Uni, les rapports les plus récents ne montrent aucune augmentation en pourcentage des prix des soins de santé.[3]
  • Dubaï (ÉAU) n’aobservé aucune augmentation des dépenses en santé d’une année à l’autre, de 2021 à 2022.[4][5]
  • AuBrésil, le taux d’inflation des soins de santé et des soins personnels s’est établi à 6,14 % en juin 2022 par rapport au même mois de l’année précédente. Il s’agissait du taux le plus bas parmi toutes les catégories.[6]
  • Aux États-Unis, la Fondation de la famille Kaiser a constaté que la variation annuelle du prix des services médicaux (4,8 %) était nettement inférieure à la variation annuelle du prix de tous les biens et services (8,5 %) (voir les figures 1 et 2).[7]
  • Les soins de santé ont connu une augmentation de 5,49 % en Inde. Cela est inférieur aux augmentations dans d’autres secteurs tels que le carburant et l’éclairage (9,54 %) et les biens ménagers (6,85 %).[8]
Selon nous, les renouvellements de 2023 sont plus susceptibles d’être touchés par l’évolution des facteurs d’utilisation des réclamations et le renforcement général du marché que par l’inflation elle-même. Toutefois, si l’inflation persiste, la conception et le financement de la couverture médicale seront affectés. Nous commençons déjà à voir les premiers signes de cela dans des marchés comme la Turquie, où les prix à la consommation ont augmenté de 78,6 % par an. Cela a entraîné une augmentation de 39,3 % des prix dans le secteur de la santé, mais toujours percutante.[9]
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À propos de l’auteur(s)
Ricardo de Almeida
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