Réponse de Mercer : budget fédéral 2021
Le 19 avril 2021, le gouvernement fédéral a publié son premier budget en deux ans – Budget 2021 : Un plan de rétablissement pour les emplois, la croissance et la résilience.
Selon les rapports des médias, le budget contient plus de 280 nouveaux engagements, dont plusieurs visent à résoudre les inégalités et les inégalités révélées par la pandémie de COVID-19.
Les investissements publics aussi importants ont des répercussions potentielles sur chaque organisation au Canada. Les employeurs et les employés en ressentiront les effets.
Combattre la pandémie
En plus du soutien aux systèmes de soins de santé provinciaux, le gouvernement fédéral a prolongé les programmes de soutien au revenu liés à la COVID-19 qu’il a mis en place au début de la crise. Si la facture budgétaire est acceptée, les critères d’admissibilité et la date de fin de ces programmes ne changeront pas, mais la durée pendant laquelle une personne peut recevoir les prestations de recouvrement du Canada, le CRB, le CRSB, le CRCB, a augmenté à 50 semaines, 4 semaines et 42 semaines respectivement. La durée maximale des prestations régulières de l’AE a également augmenté à 50 semaines.
Le gouvernement a également abordé les questions qui découlent de la conception d’autres avantages liés à la pandémie. Les sociétés cotées en bourse qui reçoivent des subventions salariales après le 5 juin 2021 doivent rembourser ces subventions, dans le cas où la rémunération globale pour les cadres supérieurs spécifiés, essentiellement leurs cadres supérieurs désignés, au cours de l’année civile 2021 dépasse cette même rémunération en 2019.
Résoudre les inégalités systémiques
Si la pandémie de COVID-19 a prouvé quoi que ce soit, c’est que la santé et l’économie sont inextricablement liées. Ce qui est vrai en milieu de travail est vrai pour le pays : les investissements dans la santé et le bien-être génèrent des dividendes, en termes de productivité, d’absentéisme réduit et d’engagement accru.
C’est pourquoi nous applaudissons la direction que le gouvernement a prise sur la santé mentale et d’autres programmes de bien-être. Il s’agit notamment d’investissements dans le soutien en santé mentale pour les populations touchées de façon disproportionnée par la COVID-19, ainsi que dans le portail Espace mieux-être, qui fournit aux Canadiens des ressources gratuites en santé mentale et en toxicomanie. Nous continuerons de surveiller ces programmes pour déceler tout impact sur les régimes d’avantages sociaux privés.
Nous sommes également reconnaissants que le gouvernement continue de reconnaître la nécessité d’un programme d’assurance-médicaments universel. Bien qu’aucun nouveau financement n’ait été inclus dans ce budget, Santé Canada travaille sur les soumissions des Canadiens sur les soutiens médicamenteux pour les maladies rares. Mercer a soumis un document en faveur des promoteurs de régimes privés et nous sommes impatients de continuer à le faire à mesure que le gouvernement progresse.
La COVID-19 a également mis en évidence les failles de certains des systèmes de soutien existants que le Canada a mis en place pour les travailleurs, comme l’assurance-emploi (AE). C’est à cette lumière que le gouvernement a annoncé que les consultations commenceraient à moderniser le programme d’AE pour être inclusif et flexible, et pour remédier aux lacunes systémiques que la pandémie a mises à nu.
Un changement supplémentaire apporté au programme d’AE est la prolongation des prestations de maladie de l’AE de 15 à 26 semaines, qui entreront en vigueur à l’été 2022, ainsi qu’un engagement à ce que le Code canadien du travail soit modifié en conséquence.
Les réformes de l’AE sont une mesure essentielle pour les Canadiens, mais en tant qu’employeur, vous en ressentirez l’impact sur les régimes d’invalidité et avec tout changement potentiel à la structure de financement ou aux programmes de rabais. Les employeurs doivent être inclus dans les consultations avant que tout changement au programme d’AE, et en particulier à son modèle de financement, ne soit apporté.
Au fur et à mesure que les détails du processus de consultation sont définis, assurez-vous que nous défendons les intérêts des employeurs et des promoteurs de régimes, afin de vous assurer d’avoir une place à la table.
La retraite dans un monde en évolution
Les employeurs qui parrainent des régimes de retraite à cotisations déterminées (CD) savent qu’un défi systémique clé pour ces régimes est le décumulation. Les retraités peuvent avoir de la difficulté à déterminer le bon niveau de dépenses et, par conséquent, ils ont tendance à utiliser leur compte CD trop lentement, ce qui signifie qu’ils peuvent profiter d’une qualité de vie inférieure à ce qu’ils pourraient autrement.
Les changements apportés à la Sécurité de la vieillesse (SV) annoncés dans le budget fédéral peuvent aider à atténuer cette situation.
À compter de juillet 2022, les aînés âgés de 75 ans et plus recevront une augmentation de 10 % de leurs paiements de la SV, ainsi qu’une subvention unique de 500 $ en août 2021 s’ils devraient avoir atteint l’âge de 75 ans en juin 2022.
Ce changement modifie les incitatifs en matière de décumulation. Si une personne nouvellement retraitée à 65 ans sait que sa rente de la SV lui sera versée à 75 ans, elle sera encouragée à dépenser plus tôt. Cela aidera quelque peu les Canadiens à faire face au risque de longévité. Mais, en isolement, cela ne résoudra pas correctement tous les problèmes liés à la décumulation. La résolution de ces problèmes nécessitera des initiatives politiques plus larges. Nous voyons dans le budget de bons signes pour l’introduction prochaine d’ALDA et de VPLA – deux mesures attendues du budget de 2019 – mais nous sommes impatients de voir plus de détails sur ces nouvelles options de décumulation dans les prochaines factures.
Parmi les autres mesures prises dans le budget figurent des propositions visant à moderniser le régime des actifs de retraite non réclamés et à examiner le cadre de financement des régimes de retraite à cotisations négociées sous réglementation fédérale, ainsi que l’introduction de changements administratifs simplifiant la correction des erreurs de versement des cotisations dans les régimes CD.
Bien que ces changements soient les bienvenus, nous sommes déçus de l’inaction continue du gouvernement à l’égard d’un examen substantiel du cadre de financement des régimes de retraite à prestations déterminées (PD) régis par le gouvernement fédéral.
Rétablir une meilleure main-d’œuvre
Depuis longtemps, toutes les organisations, publiques et privées, doivent investir dans la diversité, l’équité et l’inclusion (DEI) dans leurs propres activités et se tenir responsables. Nous sommes heureux de voir que le gouvernement joue un rôle de premier plan dans la promotion de la diversité en milieu de travail, exigeant que les sociétés d’État mettent en œuvre des rapports sur le sexe et la diversité à compter de 2022. Nous sommes également heureux de constater un engagement à diversifier le bassin de talents de la fonction publique, en modifiant la Loi sur l’emploi dans la fonction publique pour affirmer l’importance d’une main-d’œuvre diversifiée et inclusive et éviter les préjugés et les obstacles à l’embauche dans la fonction publique.
D’autres mesures incluses dans le budget visent à résoudre ces inégalités à l’échelle nationale. Le chef d’équipe est l’un des engagements phares du budget – un système national d’apprentissage précoce et de garde d’enfants, qui vise à fournir à chaque Canadien un accès à 10 $ par jour pour la garde d’enfants dans les cinq ans. Nous applaudissons cette initiative.
Dans notre rapport 2020 When Women Thrive, nous avons constaté que le Canada est à la traîne de ses pairs mondiaux en ce qui concerne l’identification des besoins de santé spécifiques au sexe au sein de la main-d’œuvre, ainsi que la mesure de la santé et du bien-être financier des employés par sexe. Un programme national de garde d’enfants aiderait à relever l’un de ces défis de bien-être financier et de carrière propres au genre, dans l’ensemble de l’économie.
Le gouvernement a fait plusieurs autres annonces visant cet objectif, dont un salaire minimum de 15 $ et une protection pour les travailleurs de petits boulots dans les industries réglementées par le gouvernement fédéral.
Comme toujours, nous demeurons déterminés à vous tenir informé et à vous aider de notre mieux.
Si vous avez des questions sur les options qui s’offrent à vous, veuillez communiquer avec nous dès aujourd’hui.