Calcul du rendement de la gouvernance pour les dotations et les fondations 

Une bonne gouvernance des investissements contribue de manière tangible aux résultats du portefeuille, en particulier sur l’horizon de placement à long terme des fonds de dotations et de fondations (FD&F). 

Les premières années de la décennie 2020 ont été marquées par d’une vague de défis étroitement liés pour les investisseurs. Les effets combinés de la COVID-19, de la guerre en Ukraine et de la hausse des taux d’intérêt ont entraîné un changement généralisé de régime à grande échelle dans l’économie mondiale et les marchés financiers. Qu’il s’agisse de l’inflation élevée, des perturbations de la chaîne d’approvisionnement ou des crises bancaires, la complexité de la conjoncture a mis les investisseurs à rude épreuve.

Dans ce contexte, les comités d’investissement et les fiduciaires qui gèrent des portefeuilles pour le compte des FD&F consacrent une grande partie de leur énergie à l’élaboration des portefeuilles et aux rendements ajustés pour le risque espéré en fonction de la  répartition de l'actif. Ce « rendement sur le capital investi » est au cœur des préoccupations de nombreuses organisations.

Nous croyons que le « rendement de la gouvernance » peut être particulièrement efficace pour les portefeuilles de tous les FD&F.

En cherchant à maximiser les rendements, les organisations risquent toutefois de négliger le potentiel de « rendement de la gouvernance », c’est-à-dire les effets potentiels des bonnes pratiques de gouvernance sur l’amélioration des rendements et la gestion du risque à long terme.  

Le retour sur la gouvernance

Les dotations et les fondations ont considérablement avancé leurs normes de gouvernance au cours des dernières années, mais il y a trois domaines de base où ne pas adopter de nouvelles approches pourrait signifier que les portefeuilles manquent des avantages potentiels.

Comprendre le rendement de la gouvernance

Grâce à notre travail auprès d’investisseurs mondiaux, qu’il s’agisse de fonds de dotation, de fondations, de fonds souverains ou de régime de retraite, nous savons qu’une bonne gouvernance permet d’adapter les portefeuilles selon l’évolution des circonstances et les fluctuations du marché. Cette souplesse atténue le risque d’être pris au dépourvu par des événements défavorables et aide les organisations qui cherchent à saisir les occasions d’investissement qui se présentent lors de bouleversements économiques. 

Nous estimons qu’il est prudent pour les FD&F de gérer leur portefeuille en tenant compte de la valeur ajoutée à long terme des cadres de gouvernance et avons identifié trois facteurs pour lesquels nous prévoyons le plus grand impact :

  • Aider à harmoniser les décisions en matière de liquidités pour la répartition de l’actif avec un horizon à long terme
  • Accroître la diversification du portefeuille entre les différentes catégories d’Actifs afin de gérer le risque
  • Contribuer à un rééquilibrage efficace

Combinés, ces trois éléments essentiels permettent aux organisations de faire face aux changements de régime et aux événements géopolitiques qui touches les marchés avec davantage de souplesse.

Qualification du rendement de la gouvernance

Selon les rendements espérés des portefeuilles modèles, par rapport aux hypothèses à long terme (10 ans) de « Mercer Investments » sur les marchés des capitaux, notre analyse exclusive suggère que, dans l’ensemble, ces trois facteurs contribuent au rendement annuel à hauteur de 115 points de base.

Cela ne veut pas dire que les régimes et les organisations qui mettent en place des politiques et des procédures de gouvernance rigoureuses peuvent s’attendre à un rendement supplémentaire de 115 points de base par an. Cela signifie plutôt que les organisations qui n‘ont pas encore mis en œuvre ces cadres risquent de se priver d’un rendement estimé à 115 points de base par an.

Dans un contexte où l’objectif de rendement annuel est de 6 à 7 % (par rapport à un taux de dépenses de 4 à 5 % pour un fonds de dotation typique, en plus de l’inflation à long terme), un rendement annuel de 115 points de base est non négligeable. Pour un régime de 100 millions de dollars, cela représente une valeur de plus d’un million de dollars par an.

Composé sur une période de 10, 20 ou p30 ans, voir plus, ce « coussin de rendement » annuel escompté prend encore plus d’ampleur.

Pourquoi la gouvernance maintenant?

Les événements récents ont amené de nombreuses organisations à réévaluer la composition de leurs portefeuilles, à mieux comprendre les risques géopolitiques sous-jacents et à se pencher sur leur capacité à réagir aux événements du marché.

Bien entendu, le senjeux en matière de gouvernance évoluent au fil du temps. De nombreuses organisations, au moment d’élaborer une politique, sollicitent nos conseils afin d’établir des fourchettes guidant leurs décisions en matière de répartition de l’actif. Il ne s’agit toutefois pas simplement de mettre ces fourchettes en place et de les oublier, surtout dans le cas d’horizons de placement à très long terme. Les organisations doivent veiller à ce que les politiques de rééquilibrage soient structurées de manière à tirer parti de la dynamique du marché lorsque des occasions se présentent. Les régimes doivent être suffisamment souples pour adapter ces fourchettes.

Nous espérons que ce doument sera utile aux organisations qui réexamineront leurs capacités de gouvernance en vue de renforcer la, résilience lors d’un changement de régime sur les marchés.

Les trois facteurs contribuant aux 115 points de base

90 points

Intégrer un budget d’illiquidité pour une croissance à long terme

15 points

Saisir les occasions au moyen d’un rééquilibrage efficace

10 points

Diversifier afin de renforcer la résilience et réduire le risques

Les organisations qui n‘ont pas encore mis en œuvre ces cadres risquent de se priver d’un rendement estimé à 115 points de base par an.

Sujets connexes

Solutions connexes
    Perspectives connexes