Comment les employeurs peuvent libérer le potentiel de l’économie de la longévité
L’augmentation de la longévité pose des questions importantes pour le monde, y compris la durée de vie au travail et le type de soutien nécessaire pour une retraite saine et sûre.
Publié pour la première fois ici par le Forum économique mondial*.
De plus en plus de gens vivent plus longtemps et les taux de naissance dans la plupart des régions du monde sont bien inférieurs à ceux nécessaires pour maintenir une population stable. L’augmentation de la longévité est un signe de grands progrès dans la société, la santé et la technologie. Mais elle pose également des questions profondes aux gouvernements, aux communautés et aux individus, ainsi qu’aux employeurs qui envisagent la façon dont ils attirent, retiennent et retirent les effectifs qui alimentent nos économies.
En collaboration avec Mercer et le Forum économique mondial, les chefs de file de l’industrie ont développé six principes pour l’économie de la longévité :
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1. Assurer la résilience financière pour tous les événements clés de la vie.
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2. Fournir un accès universel à une éducation financière impartiale.
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3. Accordez la priorité au vieillissement sain comme fondement de l’économie de la longévité.
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4. Faire évoluer les emplois et le développement des compétences à vie pour une main-d’œuvre multigénérationnelle.
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5. Concevoir des systèmes et des environnements pour la connexion sociale et la raison d’être.
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6. Aborder intentionnellement les inégalités de longévité, y compris entre les sexes, les races et les classes.
Mesures clés à prendre par les employeurs pour protéger leur main-d’œuvre
Selon la Banque mondiale, environ 65 % des adultes dans le monde s’inquiètent d’avoir suffisamment d’argent pour les dépenses mensuelles normales. Au fur et à mesure que l’espérance de vie augmente, les individus doivent s’assurer qu’ils disposent d’économies suffisantes, pour leur présent, ainsi que pour leur avenir.
Les inquiétudes financières sont fortement corrélées à la détresse psychologique, qui a une incidence sur le bien-être d’une personne et sa capacité à performer au travail. L’éducation financière et le soutien des employeurs sont essentiels pour l’employé et l’employeur.
L’espérance de vie et la durée de vie en bonne santé sont deux concepts distincts. Les employeurs et les employés doivent prioriser le vieillissement sain qui favorise une vie professionnelle plus longue et une meilleure qualité de vie à la retraite. L’Institut américain des avantages intégrés estime que les employeurs subissent une perte de productivité de 575 milliards de dollars par année en raison de la maladie du personnel et que la santé souffre généralement plus profondément jusqu’à la vieillesse.
Étant donné que la population vieillissante exerce plus de pression sur les services de santé et de soins, il faut mettre davantage l’accent sur la prévention plutôt que sur l’intervention. Les recherches des Centres de contrôle des maladies ont montré que la solitude est également liée à une santé physique et mentale moins bonne. Les retraités sont particulièrement vulnérables, car ils sont retirés de l’environnement social du lieu de travail.
Selon l’Institut de santé McKinsey, la production économique potentielle est estimée à 5 billions de dollars par l’emploi de travailleurs âgés. Une population vieillissante signifie que le ratio entre les travailleurs et les retraités est en baisse. Alors que la concurrence pour les talents devient plus féroce, de nombreux adultes plus âgés qui souhaitent travailler ne sont pas en mesure de trouver un emploi.
En réponse, les employeurs doivent explorer des façons de requalifier les employés, dont certains en seront à des stades ultérieurs de leur carrière. Pour ce faire, il faudra changer la culture du milieu de travail pour les travailleurs plus âgés; de nombreux avantages doivent être obtenus, à partir de perspectives alternatives et d’idées nouvelles provenant de cultures et d’industries extérieures, du transfert intergénérationnel des connaissances et de la réduction du roulement du personnel.
Les employeurs doivent se concentrer davantage à surmonter les obstacles systémiques entre le sexe, la race et la classe socioéconomique afin d’assurer un accès équitable aux résultats en matière de santé et de retraite dans l’ensemble de la main-d’œuvre. Les femmes, les minorités raciales et les personnes venant de milieux à faible revenu font face à des obstacles systémiques qui pourraient rendre plus difficile l’épargne pour l’avenir.
Cela exacerbe les inégalités à la retraite et perpétue les inégalités au fil des générations. Les femmes sont encore beaucoup plus susceptibles d’assumer des responsabilités de soignant, ce qui entraîne une réduction de l’épargne-retraite, malgré la durée de vie généralement plus longue des femmes. De plus, des liens troublants persistent entre l’inégalité des revenus et les disparités dans l’espérance de vie.
Relever les défis par l’action
Occasions et défis pour les employeurs dans l’économie de la longévité
- L’augmentation de l’espérance de vie présente plusieurs préoccupations majeures en matière de planification financière pour les personnes, y compris l’accès aux soins de santé, les périodes où elles sont des aidantes ou ont besoin de soins et l’abordabilité soutenue de la retraite.
- Les employeurs du secteur privé sont prêts à jouer un rôle crucial pour permettre des carrières plus longues pour ceux qui aimeraient travailler plus longtemps, grâce à des possibilités d’emploi plus flexibles.
- L’éducation financière et l’accès à des véhicules d’épargne, d’investissement et d’assurance appropriés sont essentiels pour soutenir les travailleurs alors qu’ils planifient une retraite saine, heureuse et longue.
- L’augmentation des inégalités entre les résultats en matière de santé et de patrimoine doit être activement prise en compte pour améliorer les perspectives de retraite des groupes socio-économiques moins avantageux.
Aborder proactivement les réalités de l’économie de la longévité* apporte de nombreux avantages profonds à la société, que ce soit dans une main-d’œuvre plus productive et engagée, une population plus saine qui exerce moins de pression sur les systèmes sociaux ou plus de personnes profitant de retraites plus longues et moins stressantes et contribuant aux communautés qui les entourent.