Des frais élevés peuvent retarder le départ à la retraite de quatre ans : Mercer
Le 24 février 2022
Canada, Montréal
Une nouvelle analyse de Mercer démontre que les bénéfices octroyés par la mise en commun d’un régime de retraite à cotisations déterminées (CD) et d’épargne collectif peuvent assurer de meilleurs résultats à la retraite pour ses participants.
Des frais de gestion de placement élevés pourraient retarder la date de votre départ à la retraite de quatre ans, selon l’édition 2022 du Baromètre du degré de préparation à la retraite de Mercer.
La nouvelle analyse de Mercer démontre qu’un individu qui paie le niveau médian des frais de gestion de placement observés sur le marché des particuliers (1,9 %) serait prêt à prendre sa retraite vers l’âge de 70 ans, soit bien au-delà de l’âge traditionnel de retraite de 65 ans.
Comparativement, un épargnant qui paie des frais de 0,6 % (frais médians d’un participant à un régime CD et d’épargne collectif) serait prêt à prendre sa retraite vers l’âge de 66 ans.
Même si les frais représentent une variable importante de la planification, l’individu qui souhaite prendre sa retraite à l’âge de 65 ans doit adopter une approche holistique quant à la préparation à la retraite. Cela peut se traduire par des niveaux de cotisation plus élevés, une stratégie de placement éclairée, une stratégie globale qui inclut l’épargne personnelle et une gestion judicieuse de son épargne une fois à la retraite.
La puissance de l’échelle
L’écart observé entre les frais (longuement commenté par les experts en planification financière) illustre le pouvoir de la mise en commun dont bénéficient ceux qui ont accès à un régime CD et d’épargne collectif. Les régimes offerts en milieu de travail peuvent réaliser des économies d’échelle, ce qui réduit les coûts pour les participants et leur permet d’obtenir un rendement net plus élevé au fil du temps. Les personnes qui bénéficient de ces régimes verraient ainsi leur retraite prolongée de quatre ans – et courraient un risque nettement plus faible de devoir réduire leurs dépenses (et par extension leur qualité de vie) tout au long de leur retraite.
« Un particulier peut prendre toutes les bonnes décisions de placement, mais un régime collectif procure une économie d’échelle inaccessible aux investisseurs individuels, explique Jillian Kennedy, membre du partenariat et responsable des régimes à cotisations déterminées et du mieux-être financier chez Mercer Canada. Participer à un programme d’employeur et maximiser ses avantages peut vous procurer une épargne beaucoup plus importante qui vous permettra de retrancher plusieurs années de carrière. »
L’impact des frais ne se limite pas à la phase d’accumulation (ou d’épargne). Il se fait aussi sentir dans la phase de décaissement, au cours de laquelle l’employé commence à retirer son épargne-retraite. Avant la retraite et au moment de celle-ci, bien des gens transfèrent leurs économies du programme d’employeur vers un compte individuel; ils commencent alors à payer des frais plus élevés.
Selon l’analyse de Mercer, au moment d’un départ à la retraite à l’âge de 65 ans, on estime qu’un individu qui paie les frais médians du marché des particuliers (1,9%) pendant ses années de retraite épuisera son épargne (c’est-à-dire que les fonds viendront à manquer) cinq années plus tôt que s’il payait le frais médian des régimes collectifs (0,6 %).
L’impact des frais s’amplifie si un individu paie des frais individuels tout au long de sa vie. La personne qui paie le frais médian des régimes collectifs (0,6 %) tout au long de sa carrière, qui prend sa retraite à l’âge de 65 ans, et qui investit ensuite son épargne dans un compte qui offre le même taux, disposera d’un revenu de retraite moyen équivalent à 12 années de plus qu’une personne semblable qui paierait les frais du marché des particuliers (1,9 %) pour la même période.
Cela met en perspective l’importance de la transition vers la retraite. Cette transition peut s’avérer astreignante, et il est évident que les travailleurs ont besoin de davantage de soutien pour prendre des décisions éclairées en matière d’épargne à l’approche de la fin de leur carrière. Les employeurs, les organismes de réglementation et les fournisseurs de services commencent à reconnaître que le soutien pendant cette transition est nécessaire pour assurer le confort et la dignité à la retraite.
Les frais continuent de peser dans la balance, et les retraités doivent être conscients des frais qu’ils paient et des services qu’ils reçoivent.
Préparez vos employés pour la retraite
Atteindre l’objectif de prendre sa retraite à 65 ans nécessite une planification financière qui tient compte des régimes offerts en milieu de travail, des prestations d’État et de l’épargne personnelle. Les employeurs qui souhaitent aider leurs employés dans leur planification disposent de plusieurs leviers. Les éditions passées du Baromètre du degré de préparation à la retraite de Mercer démontrent que ces leviers incluent l’importance d’une offre flexible, la promotion de l’épargne personnelle et l’engagement des employés vulnérables susceptibles d’avoir un degré de mieux-être financier peu élevé.
Par ailleurs, il est de plus en plus fréquent de voir des employeurs adapter la conception de leurs régimes pour améliorer la préparation à la retraite de leurs employés. Ces mesures comprennent l’ajout de REER ou de CELI collectifs qui offrent plus de flexibilité en matière d’épargne, ou encore l’auto adhésion au régime de retraite à un taux de cotisation optimal. Ces employeurs reconnaissent l’impact important des petits changements et continuent de tirer parti d’une structure de frais avantageuse.
Lorsque ces changements sont mis en place, les employés peuvent commencer à accumuler un patrimoine, peu importe leur niveau de connaissances, le temps dont ils disposent pour la planification de leur retraite ou leur volonté de s’impliquer activement dans la gestion de leur épargne. Ils sont alors en mesure de bénéficier des frais avantageux découlant du pouvoir de la mise en commun et d’être dirigés vers une option de placement qui les oriente sur la bonne voie pour atteindre leurs objectifs de retraite.
Au sujet du Baromètre du degré de préparation à la retraite de Mercer :
Le Baromètre évalue l’âge auquel différents particuliers types peuvent bénéficier d’une retraite confortable grâce à leur participation à un régime d’accumulation tel un régime CD, et à des prestations offertes par les gouvernements (RPC/RRQ/SV).
Cette analyse s’appuie sur les données du rapport Morningstar Global Investor Experience Study: Fees and Expenses de septembre 2019 en ce qui concerne les frais de gestion des comptes individuels. L’analyse des frais des régimes collectifs, quant à elle, s’appuie sur les données de la base de données canadienne des frais des régimes à cotisations déterminées (CD) de Mercer.
Dans cette analyse, on présume que les individus ont investi dans un portefeuille à date cible « équilibré ». Leur taux de cotisation total est présumé à 12 %; une portion de 6 % provenant de l’employé et l’autre 6 %, de l’employeur.
Le Baromètre considère qu’un individu est prêt pour sa retraite à l’âge où il peut décaisser une somme équivalente à 70% de son revenu pré-retraite à chaque année jusqu’à son décès, tout en ayant une probabilité de 75 % de ne pas épuiser son épargne avant le décès. Les résultats sont fondés sur une analyse effectuée au moyen de l’outil d’évaluation de l’état de la préparation à la retraite exclusif de Mercer.
Tous les frais sont représentatifs, et toutes les hypothèses traduisent la réalité du marché canadien.