Rapport annuel sur la rémunération des dirigeants des sociétés cotées au SBF 120
Que faut-il retenir des résultats de nos analyses faites sur la base des documents de référence ?
Cela s’explique notamment par l’augmentation des rémunérations fixes de près d’un tiers des P-DG du SBF 120, jouant ainsi un rôle inflationniste (effet levier) sur les packages de rémunération globale.
Les données montrent que :
- La rémunération globale versée (incluant le salaire, bonus, et LTI) a augmenté de plus de 10% à la médiane par rapport à 2023 pour le SBF 120, atteignant une rémunération globale médiane avoisinant 3,3 millions d’euros.
- La rémunération totale en espèces (salaire + bonus) a également progressé, avec une médiane d’environ 2,1 millions d’euros.
- La rémunération long terme (LTI) a également connu une hausse significative, avec une augmentation de la médiane d’environ 8%, reflétant une attention accrue des entreprises sur la performance à long terme de leurs dirigeants et accentuant une certaine volatilité de leur rémunération.
Au sein du classement, les sociétés du CAC 40 se démarquent à travers des niveaux de rémunération significatif, notamment illustré par une rémunération globale versée médiane dépassant les 5,2 millions d’euros, et certains dirigeants atteignant ou dépassant les 10 millions d’euros, notamment chez EssilorLuxottica, Dassault Systèmes, ou encore TotalEnergies.
Concernant la structure de la rémunération, on observe une prise de position de plus en plus significative quant à l’emphase mise par les entreprises sur la rémunération long terme, qui représente désormais une part prépondérante de la rémunération globale, notamment dans des contextes à fort enjeux de gouvernance et de performance long terme.
Top 3 des entreprises du CAC 40 qui rémunèrent le mieux leur P-DG en 2024 :
Contrairement aux exercices passés, ou les augmentations de rémunération étaient principalement venues du salaire de base, l’exercice 2024 a principalement été marqué par la hausse importante des rémunérations long-terme. Cet élément de rémunération étant souvent mieux accepté par les parties prenantes car lié à la fois à la performance de l’action mais aussi soumis à des critères de performance qui sont de plus en plus scruter.
Dans ce contexte, un certain nombre de sociétés profite de ces augmentations de rémunération long-terme pour également revoir les critères de performance qui y sont attachés en ajustant notamment le poids entre critères économiques, boursiers et RSE.
Directeur du Conseil en Rémunération, Mercer France