Convention médicale 2023
L’épilogue des très médiatisées négociations entre l’Union nationale des caisses d’assurance maladie (Uncam) et les représentants des médecins libéraux s’est clôturé, le 28 février dernier, sur un désaccord.
Collectifs et syndicats de médecins revendiquaient une revalorisation de la consultation de base de médecine générale, entre autres pour rendre la profession plus attractive pour les jeunes praticiens et ainsi limiter les déserts médicaux. Les enjeux sont forts dans la mesure où cette convention médicale aurait été applicable pour les cinq années à venir.
Ainsi, les négociations n’ayant abouti sur aucune entente, un arbitre a été désigné pour tenter de concilier les attentes de chaque partie.
Fort de notre expérience et dans la lignée de notre rôle d’acteur de santé, nous vous proposons notre analyse des impacts financiers de la revalorisation tarifaire des consultations accompagnée d’une série de mesures permettant d’alimenter les discussions.
Les enjeux des négociations : une rémunération des médecins repensée
Une rémunération qui évolue moins rapidement que l’inflation
Une revalorisation de la rémunération nécessaire
Afin de justifier cet effort budgétaire demandé par les syndicats de médecins, deux raisons sont avancées :
- permettre l’embauche de personnel administratif pour dégager plus de temps au suivi des patients ;
- rendre le métier plus attractif et ainsi enrayer les déserts médicaux.
La future convention médicale : quelle réalité financière derrière les projets évoqués par les parties ?
En vue de quantifier les impacts d’une revalorisation, Mercer a travaillé sur le scénario suivant :
- la mise en place du « Contrat d’Engagement Territorial » proposé pour l’Uncam ;
- et une revalorisation du prix de la consultation à 30€.
Les propositions de Mercer pour alimenter les échanges
Nous proposons une série de propositions qui pourraient justifier la revalorisation du tarif de la consultation à 30€. Cet effort supplémentaire permettrait :
- de prendre en compte l’inflation dans les tarifs des médecins généralistes ;
- d’inciter à repeupler les déserts médicaux ;
- et de permettre l’embauche de personnel administratif pour soutenir les médecins.