Les entreprises se préoccupent de l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée ainsi que de la santé mentale de leurs salariés
Zurich, 19 janvier 2023
- L'équilibre entre vie professionnelle et vie privée, la santé mentale et l'épuisement professionnel sont les trois principales préoccupations des entreprises suisses en matière de bien-être des employés
- 56 % des entreprises ont mis en place une stratégie de bien-être
- En général, les avantages sociaux sont de plus en plus inclusifs et la flexibilité devient lentement plus répandue
Si la majorité des entreprises en Suisse ont mis en place une politique d'avantages sociaux pour leurs employés, seules 56 % d'entre elles ont également une stratégie ciblée en matière de bien-être. Dans le même temps, 79 % d'entre elles se préoccupent de l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée de leurs employés et la moitié des entreprises interrogées proposent un programme global d'assistance aux employés (PAE). Certaines entreprises offrent également des postes de travail ergonomiques, une aide au télétravail, des séances d'éducation et de prévention en matière de santé ou des bilans de santé. La dépense annuelle médiane pour les avantages liés au bien-être est d'environ 1.000 CHF par employé. Ce sont là quelques-uns des résultats de la nouvelle enquête « 2022 Swiss Benefits Survey » menée par Mercer, qui a analysé les réponses à plus de 200 questions détaillées fournies par 75 entreprises participantes dans 16 secteurs différents. L'enquête porte sur l'ensemble des avantages sociaux des employés, y compris les prestations assurées telles que les rentes et les assurances médicales, et les avantages non assurés tels que le bien-être, les congés et les avantages flexibles.
"Notre enquête montre que les entreprises ont commencé à combler le fossé existant entre leurs préoccupations en matière de bien-être et leurs actions. Le bien-être des employés est depuis longtemps un sujet brûlant dans les discussions de la communauté RH, mais il est grand temps de passer des paroles aux actes", commente Marco Huerzeler, auteur du rapport d'enquête et consultant chez Mercer Suisse. "Il y a une prise de conscience des défis tels que l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée et l'épuisement professionnel, dont certains ont été amplifiés par la pandémie mondiale de ces dernières années. La voie à suivre pour de nombreuses entreprises devrait consister à établir une stratégie claire axée sur le soutien de leur personnel. Ceci se traduira par le maintien de la productivité et de l'intégrité des entreprises."
Certains avantages inclusifs sont en hausse
De nombreuses entreprises offrent des avantages supplémentaires aux employés pouvant prétendre à un congé de maternité ou de paternité, afin de leur apporter un soutien additionnel pendant ces phases importantes de la vie. 69 % des entreprises interrogées offrent un congé de maternité supplémentaire au minimum légal et 60 % des entreprises offrent un congé de paternité supplémentaire aux hommes. Parmi les autres avantages offerts, citons les cadeaux (pour 42 % des femmes et 40 % des hommes), les allocations de maternité/paternité (19 % des femmes, 18 % des hommes), les primes (16 % des femmes, 18 % des hommes) et les allocations familiales (13 % des femmes, 16 % des hommes). Toutefois, il reste du travail à faire lorsqu'on examine d'autres groupes d'employés. Par exemple, 26 % des régimes de retraite excluent actuellement les partenaires LGBTQ+ ou les enfants adoptés de la liste des personnes à charge. Toutefois, 10 % d'entre eux envisagent actuellement de modifier cette disposition.
"Le changement peut parfois être un long processus. Cependant, en ce qui concerne les régimes de retraite, il n'y a aucune raison d'exclure les partenaires LGBTQ+ et les enfants adoptés de la liste des personnes à charge simplement parce que les règles existantes sont fondées sur des schémas familiaux démodés. Il s'agit clairement d'un domaine qui doit être examiné et rapidement", déclare Jan Koller, responsable de l'équipe de conseil aux caisses de pension de Mercer Suisse. "Souvent, changer quelque chose comme cela est assez simple et n'entraîne pas nécessairement un coût supplémentaire pour l'entreprise."
La rente de vieillesse reste l’avantage le plus répandu en Suisse mais le choix d’options en matière d’avantages flexibles est en augmentation
Selon les résultats de l'enquête, 97 % des entreprises n'ont pas encore mis en place de régime d'avantages sociaux flexibles. Mais plus de 40 % des entreprises prévoient d'introduire davantage d'options de choix dans les cinq années à venir. Un tiers des organisations envisagent même de mettre en place un véritable régime d'avantages sociaux flexibles dans le même laps de temps, permettant à leurs employés de vendre et d'acheter certains avantages offerts par l'entreprise. Historiquement, la Suisse était conservative en ce qui concerne les régimes d'avantages sociaux flexibles, mais nous constatons une certaine évolution.
En ce qui concerne les avantages assurés, les pensions restent le principal avantage offert par les entreprises en Suisse. 82 % des participants à l'enquête offrent des prestations de retraite supérieures au minimum légal, et 34 % des entreprises prévoient d'adapter les prestations d'épargne de leur plan de retraite au cours des trois prochaines années. Cependant, la plupart des entreprises suivent encore des approches plutôt traditionnelles dans ce domaine : seuls 8 % des participants à l'enquête ont déclaré qu'ils appliquaient un modèle de pension flexible dans lequel ils offraient une pension garantie fixe plus une pension complémentaire variable. Par ailleurs, seulement 30 % des entreprises autorisent les employés de moins de 25 ans à cotiser à un plan d'épargne retraite, tandis que 11 % des entreprises étudient actuellement cette option.
L'enquête reste ouverte aux nouveaux participants (lien) pour permettre d’enrichir les données et de bénéficier d’un prix réduit lors de l'achat du rapport d'enquête.